Ecolo a appris avec stupéfaction que sur 37 agents du Service Intervention de la Police de Huy, 24 agents étaient en arrêt maladie ce lundi suite à des conditions de travail exécrables. Concrètement, aujourd’hui, alors que la fermeture de la permanence devient effective, seuls le Commissaire et l’Inspecteur Principal sont opérationnels au Commissariat de Huy. Ce qui nous interpelle évidemment fortement comme élus, c’est le mal-être de nos agents et l’absence de personnel policier pour assurer la sécurité des Hutoises et des Hutois. Car en cas d’accident ou de braquage aujourd’hui à Huy, notre Zone de Police n’est pas à même de répondre et doit faire appel à des zones voisines ou à la Police Fédérale. Et le mouvement de grogne devrait durer 3-4 jours au moins.
Cette situation est grave. Les Conseillers communaux Ecolo ont toujours été aux côtés des agents de la fonction publique et ont déjà eu vent par le passé du malaise régnant au sein du Service Intervention en particulier. Plusieurs agents sont en burn-out et nombre d’entre eux Jcherchent à être mutés vers d’autres services ou départements de la police communale ou fédérale. La grogne ne date pas d’hier et les responsables n’ont visiblement pas pris les mesures qui s’imposaient. Dans ce contexte, Rodrigue Demeuse, chef de groupe Ecolo à Huy, rappelle la priorité en matière de sécurité et de police : « Les habitants sont en attente d’une présence policière sur le terrain, dans tous les quartiers, aux côtés des citoyens. Or, aujourd’hui, c’est l’absence qui domine. Le rôle des élus est de soutenir le bien-être au travail de nos agents pour assurer une police de proximité au service des Hutoises et Hutois. »
Samuel Cogolati, Conseiller communal Ecolo, a d’ores et déjà écrit au Bourgmestre de la Ville de Huy comme chef de la police pour lui demander des explications au sujet de la grogne et prendre des mesures fortes et exceptionnelles : « Les responsables politiques doivent aujourd’hui réagir au malaise des policiers. Cela fait plusieurs années que le Bourgmestre nous promet un Conseil communal exclusivement dédié à la Police de Huy (comme il existe un Conseil de Zone de Police dans la plupart des autres communes). Aujourd’hui, face à la grogne des agents, ce Conseil s’impose – quitte à ce qu’il soit à huis clos. Et dans l’immédiat, pour répondre à la crise, nous proposons d’envoyer un démineur, un médiateur, pour établir un dialogue constructif entre la hiérarchie et les agents du Service Intervention. Car on a tous tout à gagner d’un service public de Police en ordre de marche et revalorisé où le personnel se sent bien. »