Rue Neuve : 3 pas en avant, 2 pas en arrière…
Contrairement aux annonces faites par la Ville en fin de semaine dernière, le dossier de la Rue Neuve est en réalité loin d’être bouclé. Alors que la majorité PS-MR-CDH se félicitait avant le Conseil qu’un accord définitif ait été trouvé avec l’ensemble des propriétaires des immeubles effondrés il y a plus de 5 ans, nos conseillères ont soulevé le fait que l’accord vise pour l’instant uniquement 3 des 6 parcelles concernées. Les 3 immeubles centraux, dont l’ancien immeuble Mobistar à l’origine de l’effondrement, ne font pas l’objet d’un accord définitif. « Cette situation nous inquiète fortement et nous estimons qu’il est grand temps d’avancer », a commenté Rodrigue Demeuse. « En effet, ce projet n’a de sens pour redynamiser la Rue Neuve que s’il porte sur l’ensemble du site ». Et de suggérer que si rien ne bouge dans les prochaines semaines relativement à ces dernières parcelles, on avance rapidement vers une expropriation des dernières parcelles, sous peine de perdre encore de nombreux mois.
Nouvelles taxes sur les parkings
Outre la forte augmentation de la taxe sur l’absence d’emplacement de parking (de 2900€ à 4000€) qui frappera à nouveau les habitants du centre-ville qui décident de transformer ou de réaffecter un bien, la majorité a aussi voté deux nouvelles taxes qui frapperont désormais les parkings payants et gratuits sur tout le territoire de la Ville. Chaque propriétaire de parking devra payer 120 € par place (les 30 premières places gratuites étant exonérées). Sera donc principalement visée ? La SNCB pour son parking payant de la gare de Huy, mais aussi pour son parking gratuit de Statte. Ce sera également le cas de l’ensemble des commerçants, maisons de repos, hôtels et autres activités qui disposent de parkings de plus de 30 places gratuites. Et le Collège de justifier ces taxes par son souhait de les voir répercutées sur les usagers. Cela ouvre donc clairement la porte au parking payant sur l’ensemble du territoire hutois dans les prochains mois, ce que l’une des taxes indique d’ailleurs déjà de façon prémonitoire dans sa motivation. Nos conseillères se sont évidemment opposées à ces taxes qui n’ont aucun sens dans une ville comme Huy dès lors qu’elles touchent tout le monde de façon aveugle, sans aucune vision politique en termes de mobilité ou de gestion du centre-ville.
Aménagement du parc Henrion
En juin 2019, notre conseillère Anabelle Rahhal avait demandé une réflexion pour l’aménagement de ce parc pour et avec les citoyens, et en général pour rendre les parcs plus conviviaux, pour plus de qualité de vie. C’est d’autant plus vrai avec la crise que nous vivons, les personnes ont besoin de se balader et de découvrir les endroits et espaces verts de leur ville… En février 2020, nous apprenions par la presse la réalisation de travaux d’aménagement. Ecolo a formulé depuis plusieurs demandes pour obtenir les plans d’aménagement, sans réponse depuis. En commission travaux, les services nous expliquaient que le plan date de 2000 et qu’il est compliqué d’y avoir accès dès lors que l’aménagement se fait au fur et à mesure. Or, cet espace vert est important par sa localisation centrale et devant un pôle culturel. Beaucoup de questions restent donc aujourd’hui sans réponse concernant son aménagement futur, quant à ce qui a déjà été fait, ce qui reste à faire, aux aménagements prévus en termes de verdurisation, de biodiversité, de mobilier et d’espaces de détente pour les citoyens, mais aussi de budgets pour soutenir ces investissements. En l’absence de ces réponses, Ecolo n’a donc pas marquer son accord pour voter les 49 371.63 € réclamés par la majorité pour un marché de fournitures… Il est en effet impossible de se prononcer sur un projet que nous avons pas vu depuis 2000 ! Ecolo trouve vraiment regrettable ce manque de transparence sur les projets d’aménagements des espaces verts et publics de notre ville. L’échevin et le service des travaux nous ont assuré que le plan suivra lors du prochain conseil communal et qu’ils s’adapteront à notre demande. Nous espérons que ce genre de situation ne se reproduira plus pour des dossiers importants.
Un budget qui profite des mesures wallonnes mais souffre du dégrèvement nucléaire
Le Conseil communal a voté la seconde modification budgétaire de la Ville pour l’exercice 2020. Après avoir remercié les services pour le travail réalisé dans les conditions difficiles actuelles, nos conseillères ont souligné les importantes mesures prises par la Région wallonne pour compenser une série de manques à gagner au niveau du fonds des communes et des exonérations au précompte immobilier et au Plan Marshall, mais surtout pour entamer la reprise par les provinces du financement des zones de secours. Cela permet de faire face au nouveau dégrèvement obtenu par Engie en raison de phases d’arrêt de la Centrale nucléaire en 2019. Ceci démontre à nouveau à quel point il est important de continuer à alimenter le fonds nucléaire dans la perspective de l’arrêt des réacteurs en 2025. Or, dans le plan de gestion de la Ville, il est pour l’heure prévu d’aller y puiser, d’ici là, l’entièreté des moyens économisés. Ainsi, avant même la fermeture de la Centrale, il ne resterait plus un euro dans le fonds nucléaire. S’inquiétant de cette situation, nos conseillères n’ont dès lors pas soutenu cette modification budgétaire.
Soutien logistique au bénéfice de nos commerçants en matière de collecte et livraison.
La conseillère Christelle Stadler a souhaité réinsister sur la grande détresse vécue par nos commerçants en ces temps de crise sanitaire. Si les magasins identifiés comme proposant des marchandises non essentielles ont dû fermer, cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne peuvent rien vendre. Or, d’une part, les consommateurs ne sont pas tous au clair avec cette possibilité de poursuivre leurs achats dans les commerces locaux ; d’autre part, la surcharge logistique sans précédent pour tous ces commerces devient un obstacle majeur pour nombre d’entre eux. Si le site www.shopinhuy.be propose un répertoire des commerces, il y manque toute une série d’informations nécessaires pour promouvoir efficacement le commerce à Huy : éventail des marchandises proposées, quel contact avec le commerce, quel type de retrait ou livraison, etc ? Il est tout aussi urgent de mettre le site à jour afin de le rendre plus attrayant et utile pour tout le monde. Il est également urgent de soutenir et de collaborer avec la fédération des commerçants afin d’identifier les besoins de nos commerces. Dans un second temps, Ecolo Huy a suggéré une aide concrète aux commerces hutois via la Ville, à l’instar de la ville de Hannut, ce qui semble malheureusement inenvisageable.
Mesures COVID-19 d’aide aux victimes de violence conjugales et intra-familiales à Huy
Nous en sommes à la deuxième semaine de la 2ème période de confinement « partiel ». Une chose est certaine : nous ne sommes pas égales et égaux face à celui-ci. Des familles, des couples, se retrouvent enfermés alors que des tensions ou des faits de violences conjugales existaient déjà au sein de leur foyer, ou font leur apparition. L’enfermement exacerbe ce genre de comportements. Des femmes et des enfants qui connaissent déjà la violence (ou qui la découvrent) se retrouvent désormais enfermés sans interruption avec la personne qui en est responsable. Le champ des possibles pour s’évader de cet enfer s’est considérablement réduit : diminution drastique des relations sociales, chômage économique ou télétravail imposé, activités de détente beaucoup moins nombreuses, etc. Concrètement, les travailleurs de la ligne d’écoute 0800/30.030 s’alarment aujourd’hui dans la presse de l’augmentation fulgurante des appels. Comme pour le premier confinement, notre conseillère Anabelle Rahhal est revenue avec une série de questions pour mieux comprendre la situation actuelle à Huy. Le point complet dans cet article : http://ecolohuy.be/covid-19-aide-aux-victimes-de-violence-conjugales-et-intra-familiales-le-point-sur-la-situation-a-huy/.
Quel bilan de la zone bleue dans le quartier de la gare ?
Il y a un peu plus d’un an, la décision était prise de faire passer le quartier de la Gare en zone bleue. Si le système semble comporter des avantages et du confort pour une partie des riverains, certains points restent problématiques. Par exemple, il n’est possible d’obtenir que deux cartes par siège d’exploitation pour les professionnels même si le commerce, l’entreprise ou le bureau est composé de plus de deux travailleurs. Ecolo, par la voix de Laurine Corthouts, a souhaité attirer l’attention de la majorité sur la nécessité de résoudre les difficultés pratiques qui se pose en modifiant le règlement, pour prévoir par exemple certaines dérogations. Une réflexion à ce sujet doit impérativement être antamée.
Des composts publics bientôt à Huy ?
Face à la production inévitable de déchets organiques au sein des foyers, Géraldine Delfosse a proposé que la Ville installe des composts publics, dont un compost « pilote » afin d’en évaluer les avantages et inconvénients. Cela répondrait aux besoins des personnes ayant déjà recours au tri/compostage, inciterait d’autres à le faire, rendrait les personnes actives et responsables quant à la transformation de ces déchets en terreau. L’échevin Housiaux a affirmé que la Ville soutiendrait les citoyens qui manifesteraient dès à présent leur envie de s’investir dans ce type de projet, ce qui nous réjouit particulièrement !
Vers un service de médiation à Huy ? Attention au clientélisme !
Le Conseiller communal Samuel Cogolati a demandé si la Ville pouvait mettre en place un service de médiateur communal pour assurer le relais des plaintes du citoyen vers l’administration communale et formuler des recommandations à l’autorité communale pour éviter la répétition de ces plaintes. Mission : améliorer le fonctionnement de l’administration et le service public au travers du traitement de réclamations, quand les départements de la ville, du CPAS, de la police, des pompiers ou des régies locales n’ont pas répondu aux attentes. Le médiateur communal s’impose ainsi comme le « service après-vente » de sa ville : instance de recours indépendante et impartiale, il intervient à la demande d’usagers – personnes physiques ou morales – dont les démarches n’ont pas abouti. Il peut aussi émettre des recommandations pour éviter la répétition de dysfonctionnements. « C’est parfois plus rapide, plus efficace que d’aller en justice contre la Ville ! Le médiateur pourrait vraiment aider les citoyens hutois face à l’administration et de régler les litiges à l’amiable. Et en plus, ce service est déjà offert par la région wallonne pour les communes ! », a plaidé Samuel Cogolati. La réponse du Bourgmestre a fait bondir l’opposition : « Je le fais déjà moi-même avec Christophe Collignon », a répondu Eric Dosogne, qui n’a visiblement pas compris la nécessaire indépendance que doit jouer le médiateur…
Pas de maintien de la diffusion du Conseil communal sur le web après la crise
Alors que la crise sanitaire a conduit les séances du Conseil communal à se tenir désormais par vidéoconférence retransmise en direct sur YouTube, de nombreux Hutois suivent les débats avec intérêt. Ainsi, lors du premier Conseil retransmis, ils étaient près d’une centaine connectés en permanence, soit près de 20 fois plus qu’en temps normal, lorsque le nombre de personnes se déplaçant à l’Hôtel de Ville se compte sur les doigts d’une main. Cela démontre tout l’intérêt que portent les Hutois aux débats du Conseil. Rodrigue Demeuse en a donc profité pour réinsister sur sa demande de longue date de voir poursuivie la diffusion en direct du Conseil après la reprise des séances en présentiel. Malheureusement, le Collège a opposé un non catégorique à cette demande, privant ainsi de nombreux Hutois de la possibilité de continuer à assister aux débats démocratiques qui les concernent une fois la crise terminée. Nos conseillères ne lâcheront toutefois pas le morceau, même si cette volonté de transparence dérange visiblement la majorité PS-MR-CDH.
Rénovation Urbaine de Statte, le point sur l’état d’avancement du dossier
Pour Ecolo, le dossier de la Rénovation Urbaine de Statte est primordial pour les habitants du quartier mais aussi pour améliorer l’image et l’attractivité de la Ville dans les années à venir. Il est donc essentiel d’en faire une priorité. Notre conseillère Anabelle Rahhal a donc questionné le Collège sur les raisons du retard pris dans ce dossier. Quel est son état d’avancement et quelles en sont les prochaines étapes ? Dans sa réponse, le Collège a affirmé qu’il y a eu un gros retard qui, selon lui, vient « sans doute de la Région wallonne, de l’auteur du projet et du COVID » d’après l’échevin Deleuze. Le dossier est actuellement dans les mains de la Région wallonne qui doit valider le projet et les fiches d’actions décidées par la commission locale de rénovation urbaine. Une fois le dossier revenu à la Ville, les fiches seront lancées. Ecolo regrette cependant qu’il n’y ait pas de budget prévu actuellement pour toutes ces fiches de rénovation, ce qui conduira à une attente de plusieurs années avant la réalisation de l’ensemble des travaux prévus. Ecolo regrette cette attente interminable de retour de la part de la Région Wallonne, tout comme l’absence de pression mise par la Ville dans le cadre de ce dossier.