Notre pays se soumet actuellement à des mesures de confinement strictes afin de ralentir la propagation du COVID-19. Si ces mesures sont nécessaires, il est important de rappeler qu’un foyer n’est pas un endroit sûr pour tout le monde.Alors que les travailleurs et travailleuses de la ligne d’écoute 0800/30.030 s’alarment ce mardi 31 mars dans la presse de l’augmentation fulgurante des appels, les représentant.e.s Ecolo de l’arrondissement de Huy-Waremme espèrent que les différentes communes instaurent un plan d’action rapidement pour éviter le pire.
À Huy, par exemple, Anabelle Rahhal, conseillère communale et cheffe de groupe Ecolo, a écrit à l’échevin en charge de l’égalité hommes-femmes, Adrien Housiaux, pour lui faire part de plusieurs propositions – voir le courrier en pièce jointe.
Elle indique qu’au niveau communal, « d’autres nous montrent la voie. Le service d’assistance aux victimes de la police de Bruxelles-Nord est en train de prendre contact avec les personnes qui ont déposé plainte au commissariat ces trois derniers mois pour des violences intrafamiliales afin de s’enquérir de l’évolution de leur situation avec le confinement. Nous avons suggéré au Collège de voir comment mettre cela en place avec la police de Huy. »
La conseillère plaide également pour une communication renforcée sur les différents canaux (plateforme d’entraide, sites de la Ville et de la police…) afin de relayer les informations utiles aux victimes, à commencer par le site « Écoute violences conjugales » et les numéros d’urgence.
Pour Géraldine Blavier et Rodrigue Demeuse, coprésidents de la régionale Ecolo de Huy-Waremme, cette lutte doit se décliner à tous les niveaux de pouvoir pour être efficace : « Nous encourageons tous les élus de l’arrondissement, qu’ils soient locaux, régionaux ou fédéraux, à être encore plus attentifs à cette problématique durant la crise. Nous souhaitons que ce travail de communication, de même que celui réalisé par la police de Bruxelles-Nord, puisse être appliqué dans les différentes communes de l’arrondissement. De son côté, le fédéral doit s’assurer que la police et la justice continuent d’effectuer le suivi des plaintes. En Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre Bénédicte Linard met notamment en place des campagnes de prévention et s’assure de la disponibilité de places en refuge ».
À cet égard, si Anabelle Rahhal regrette l’absence de refuge à Huy, elle rappelle que les victimes ne doivent pas hésiter à s’adresser au CPAS, qui peut trouver un hébergement. Et de conclure : « La Ville pourrait aussi mettre à disposition des bâtiments publics, par exemple. »