À vous tou.te.s, qui dans chacun de vos gestes, préservez ce que l’on appelle humanité. Lettre ouverte à vous tou.te.s, pour saluer chacun de vos gestes, même les plus petits. Lettre ouverte à vous tou.te.s, héro.ïne.s d’aujourd’hui.
Y a-t-il des mots ? Des mots à mettre sur les maux ? Peut-être pas. Il n’y a sans doute que les mots qui saluent, qui encouragent, qui forcent la solidarité, qui encouragent la générosité, qui appuient le courage.
Dans l’oubli même, dans l’abnégation, dans la force et le courage, à chaque instant, le corps médical court sans compter ses pas, avance sans se poser de questions… Ce métier qu’ils et qu’elles font, ce n’est plus seulement un métier, c’est un acte d’amour, d’humanité.
A chaque instant, pour préserver ce qui peut être préservé dans l’instant présent, dans le doute, la violence parfois, avec un mérite souvent oublié, toutes ces personnes qui continuent le travail pour que chacun puisse vivre, vivre dans les limites qui nous sont offertes.
À toutes ces personnes qui partagent, échangent, donnent, cousent, appellent les plus seuls, réconfortent, aiment même de loin.
A chacun.e qui reste chez soi, comme une preuve de vie, comme une envie mordante de continuer, de se donner la possibilité d’aller plus loin, après, de reprendre ce goût de la vie plus fort encore que dans l’instant, quand tout ceci sera enfin…
A vous que le destin frappe, à vous, à vos proches, à vous… une pensée comme un geste d’amour…
Lettre ouverte à vous, le personnel des magasins d’alimentation, les transporteurs, les pharmacien.ne.s, les policier.e.s, les ambulancier.e.s, les soldats, les solidaires, les couturier.e.s, les coursier.e.s… Lettre ouverte à vous tou.te.s qui restez chez vous, parce que l’on doit rester chez nous.
Nous ne terminerons pas cette lettre en vous disant que nous voulons tou.te.s, vous serrer très fort… Parce que cela ne nous est pas permis pour l’instant. Mais c’est inscrit au fond de notre cœur.
Ce mal invisible et pourtant terriblement visible, cet instant où les choses sont comme suspendues, cette parenthèse forcée, ce drame qui dit son nom, ce moment où chacun peut sauver tout ce que nous pouvons sauver. Ce moment, cet instant, où l’humanité à plus que besoin que nous soyons tous merveilleusement humain.
Alors, nous vous souhaitons d’être le plus humain possible, d’avoir le courage et l’amour nécessaire pour poser les choses qu’il faut poser… Les petits comme les grands.
Dès maintenant, c’est dans notre cœur, que nous vous applaudissons.
