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Nouvelles taxes à Huy : la majorité ouvre la voie au parking payant et taxera désormais les navetteurs

Après avoir déjà augmenté la taxe déchets le mois passé, c’est à présent une batterie d’autres taxes que la majorité PS-MR-CDH reverra à la hausse et créera lors du Conseil communal de ce 10 novembre et ce, sans la moindre cohérence. Pire, ces nouvelles taxes vont fortement frapper des institutions importantes de la Ville et inquiètent quant aux intentions cachées du Collège.

Le Collège a ainsi décidé d’augmenter de 2900€ à 4000€ la taxe sur l’absence d’emplacement de parcage frappant tout individu ou commerçant qui construit ou transforme un bien sans créer de nouvelle place de parking, même lorsqu’aucun espace n’est disponible pour ce faire ou qu’il préfère simplement se passer de voiture. « Alors que la Ville est plus embouteillée que jamais, la majorité s’entête donc avec une taxe héritée des années 70’ dont le seul objectif est d’attirer toujours plus de voitures en centre-ville. C’est un non-sens absolu », commente Rodrigue Demeuse, conseiller communal. 

Mais la majorité ne s’arrête pas là. Elle a également décidé de créer deux nouvelles taxes qui frapperont les places de parking payantes et… gratuites. Ainsi, tout propriétaire d’une place de parking devra payer 112 € par place (les 30 premières places gratuites étant exonérées). A Huy, ne pas construire de place de parking était donc déjà taxé. Désormais, en construire une le sera également.

 « Tout est visiblement bon pour faire rentrer un maximum d’argent dans les caisses communales, quitte à ne plus poursuivre aucune logique politique. On cherche en vain la cohérence, alors que l’instrument fiscal est précisément un outil censé servir à mener une politique et influencer les comportements », ajoute Rodrigue Demeuse.

Cette double nouvelle taxe sur les parkings pose d’ailleurs de nombreuses questions, au premier rang desquelles se trouve l’absence d’exonération pour les institutions publiques telles que la SNCB. « Or, à Huy, les deux seuls parkings payants d’importance sont ceux de l’hôpital et de la SNCB », relève Rodrigue Demeuse. « Cela fait près de 50.000 € de taxes pour le parking de Huy et plusieurs milliers pour celui de Statte. Et le souhait clairement exprimé par le Collège dans la motivation des deux nouvelles taxes est précisément qu’elles soient répercutées sur les utilisateurs. Il veut donc que les navetteurs paient, alors que l’on a déjà dénoncé à maintes reprises l’effet dissuasif du prix du parking de la gare. Et le risque est clairement que le parking de la gare de Statte devienne payant à son tour. La même réflexion vaut pour les parkings gratuits des autres institutions publiques, telles que les maisons de repos, par exemple ».

Quant à la taxe sur le parking gratuit, elle est encore plus inquiétante quant aux intentions cachées du Collège, ce dernier motivant cette nouvelle imposition par le souhait de soutenir « les commerces de proximité situés en centre-ville, où le stationnement est payant ». Or, tout le monde sait que le parking n’est pas payant au centre-ville de Huy à l’heure actuelle. Dès lors, de deux choses l’une : soit il s’agit d’une erreur du Collège et la taxe ne repose alors plus sur aucun fondement légal qui justifierait de rendre également payant les parkings en périphérie, soit la volonté cachée du collège est de rendre le parking du centre-ville payant dans un avenir proche. Quoi qu’il en soit, cela traduit l’absence totale de réflexion stratégique de la majorité et c’est le Hutois et la mobilité qui se retrouvent les dindons de la farce, ce à quoi Ecolo s’oppose fortement, réclamant enfin une véritable stratégie moderne en matière de mobilité.