Priorité #5  Un logement pour tous

Pour permettre à chacun de disposer d’un logement adapté, de préserver son autonomie ou d’y accéder ; pour répondre aux besoins individuels et territoriaux en matière de logement ; pour permettre d’étoffer les offres de logements Ecolo veut :

  • Faciliter l’information sur les conditions d’accès au logement social

Développer davantage le partenariat avec l’asbl Agence Immobilière Sociale (AIS) du Pays de Huy ou avec le CPAS pour assurer l’intermédiation locative :

  • en signant une convention de partenariat ou encore dans le cadre d’un projet de logement solidaire, à loyer conventionnés ;
  • en garantissant aux propriétaires le versement d’un loyer
  • en donnant au locataire l’accès à un loyer modéré et à un accompagnement social, en contribuant à l’entretien du logement ;
  • en soutenant concrètement les propriétaires soucieux d’améliorer de manière substantielle la performance énergétique de leur logement ;

Soutenir les services du CPAS dans l’accompagnement dans les contacts entre les personnes en recherche de logement et les propriétaires ;

Consacrer les moyens nécessaires à la résolution les conflits locatifs et à la gestion des nombreux dossiers en attente quant à l’attribution des logements sociaux ;

  • Encourager et favoriser la construction, l’adaptation, la réhabilitation de logements sociaux

Veiller à ce que le plan d’ancrage communal du logement (exigence pour les communes de développer 10 % de logement social) soit soutenu et développé par une démarche volontaire, dans un projet réaliste.

Poursuivre un objectif de mixité sociale pour les logements sociaux. Parmi les pratiques à mettre en œuvre :

  • Augmenter le nombre de logements sociaux et publics à Huy (notamment dans le centre-ville)en veillant à la qualité de ceux-ci ;
  • Veiller à homogénéiser (à l’échelle des quartiers et des immeubles)la diversité du logement social dans la commune ;
  • S’atteler à la rénovation et à la restructuration des tissus urbains autour des logements sociaux existants et à rénover ;

Etablir un cadastre des lieux où des habitations à hautes performances énergétiques pourraient être construites ou rénovées (en collaboration avec Meuse-Condroz-Logement et l’Agence Immobilière Sociale);

  • Encourager et favoriser la construction, l’adaptation, la réhabilitation de logements privés

Soutenir les Hutois afin de leur permettre d’accéder aux aides et primes en matière d’économie d’énergie, tout en majorant la prime régionale de manière conséquente, en lien avec les revenus ;

Intervenir et soutenir les travaux d’aménagement d’un logement afin de rencontrer les besoins des personnes à mobilité réduite (PMR) ;

Participer à “Impulsion logement” du Service Public de Wallonie  :

  • pour la construction et la rénovation de logement publics et mixtes ;
  • pour aider les citoyens à atteindre l’efficience énergétique (Nouveaux systèmes des primes énergie et logement) ;

Accorder la priorité au développement durable dans la gestion des nouveaux projets immobiliers, avec une intégration urbanistique, paysagère et territoriale irréprochable. Ainsi qu’assurer le soutien aux projets de logements promouvant des modèles énergétiques nouveaux, compatibles avec l’environnement, comme les « eco-quartiers » et des constructions labelisées « Zéro énergie ».

  • Faciliter l’accès au parc locatif hutois                                                    

Favoriser les initiatives de type « priorité au logement » (Housing-First)pour l’intégration des personnes sans-abri (appréhender le logement comme espace de socialisation et de réinsertion);

Prendre des initiatives pour lutter contre les prix excessifs des loyers :

  • en proposant aux jeunes souhaitant s’autonomiser des alternatives aux prêts bancaires dont les exigences sont parfois peu accessibles ;
  • en garantissant un rapport équitable entre loyer demandé et les prestations mises à disposition (qualité, consommation d’énergie) afin que les conditions de vie des locataires soient saines et financièrement supportables (ainsi, par exemple, la Commune, en cas d’identification d’un loyer manifestement abusif par l’un de ses services ou par une association agréée, pourra instaurer une médiation entre propriétaire et locataire afin d’aider à résoudre le problème, notamment pour les logements soumis à permis de location) ;

Encourager la remise en location des immeubles inoccupés :

  • en coordination avec la Régie Foncière hutoise créer une Task-Force communale d’action contre les logements vides, en lien avec les autorités régionales (cadastre des logements vides, contacts avec les propriétaires, pénalités fiscales, taxes, amendes sur les logements laissés volontairement vides, prise en gestion publique, actions de saisie et de remise sur le marché…) afin de s’accorder avec le nouveau décret logement de la Région wallonne ;
  • en appliquant les règlements communaux déjà existants en termes de lutte contre les logements vides et le vide locatifs
  • en les confiant éventuellement à la gestion des AIS (comme à Louvain-la-Neuve oùune politique volontariste a ainsi été mise en place afin que tout logement vide soit orienté vers la transformation en logement destiné aux familles à budget limité).

Vérifier la salubrité des logements mis en location et le respect des termes des contrats locatifs.

Faire respecter les obligations légales liées au permis de location.

Assurer le croisement systématique des données entre les services du logement, de l’urbanisme et des finances.

  • Accompagner les nouvelles formes de logement

Envisager le développement des Community Land Trust(CLT) (càd selon la plateforme wallonne, une “organisation sans but lucratif qui acquiert, possède et gère des terrains et des bâtiments pour le bien de la collectivité pour les maintenir accessibles à perpétuité à des personnes plus fragilisées et faire de la terre un bien commun, géré par la collectivité”. Ce modèle pourrait ainsi revaloriser les immeubles vacants à Huy, tout en rendant le logement plus accessible à tous.tes les Hutois.es);

Soutenir les initiatives des citoyens optant pour l’habitat léger (raisons économiques ou écologiques) :

En étudiant les différentes options pour l’installation des “habitats légers” ou de l’habitat dit “alternatif” à Huy en concertation avec la Commission consultative communale d’aménagement du territoire et de la mobilité (CCATM) au niveau de la vente de parcelles et du potentiel d’investissements communaux.

Si la décision finale sur la légalité en terme d’aménagement du territoire revient à la Région, la commune possède dans ses outils les moyens de soutenir les projets d’habitat léger : le développement de PCAs prévoyant des règles urbanistiques adaptées, le vote de mentions demandant à la Région wallonne d’adapter sa législation, l’attribution de permis d’implantation (pour les habitats mobiles), l’aide à la l’administration d’un domaine touristique, quand celle-ci est défaillante.

Mettre en place le logement Kangourou à Huy. Ce principe d’habitat  consiste à scinder une maison unifamiliale en deux logements,  autonomes mais groupés (par exemple, elle peut accueillir aux étages, un jeune ménage ou une famille et au rez-de-chaussée, un couple ou une personne âgée. L’habitat   kangourou favorise le partage, l’entraide et la solidarité entre les générations. Il permet de rompre la solitude et  l’isolement des aînés et de favoriser le maintien de l’autonomie et de la liberté individuelle. D’autre part, la jeune génération peut  bénéficier d’un logement à moindre coût ainsi que de l’expérience et de la disponibilité des aînés);

Faire appel aux subsides prévus par les Régions pour l’amélioration des structures des zones d’habitats permanents et encourager les habitants à faire appel à la “prime pour l’amélioration d’une habitation qui n’est pas un logement (22bis)” accessible auprès de la Région wallonne.

  • Offrir la possibilité de « vieillir dans son quartier, dans son village » en soutenant les projets immobiliers qui illustrent une diversité pour :
    • faciliter les relations intergénérationnelles par le biais d’un habitat adapté ;
    • regrouper des logements pour faciliter l’accès des personnes âgées aux services ;
    • créer une structure ad hoc pour vivre et vieillir de façon communautaire ;
    • mettre en place un espace communautaire au sein d’un bâti pour que aînés puissent continuer à jouir d’ une vie sociale.
  • Focaliser la mission du futur “bouwmeester” et de son équipe (architecte, urbaniste, designer, paysagiste,…)sur l’offre de logement et sur :
    • l’étude des besoins futurs à l’échelle des quartiers hutois, en terme de typologie de logements, de bâti neuf et à rénover, afin d’assurer une réponse adéquate et cohérente à la densification avenir des centres urbains ;
    • la densification de l’habitat existant à proximité des services et des commerces pour faciliter les déplacements, la mobilité douce et le lien social ;
    • l’étude spécifique des solutions de transformation des immeubles mixtes logements-commerces dans le centre de Huy, afin de résoudre la problématique des étages inoccupés par le commerce ;
    • la réflexion globale et concrète à l’échelle de la ville pour premièrement, premièrement, mieux appréhender la nature des nouveaux projets ; deuxièmement, mieux comprendre les problématiques et les réponses des bailleurs sociaux confrontés au vieillissement de leurs locataires ; troisièmement, prendre en compte les aménagements urbanistiques en termes d’habitat et de mobilité à l’échelle de la commune ;
    • la sensibilisation et le conseil en matière de nouvelles formes d’habitat (colocation, habitat groupé-collectif, habitat alternatif, tiny houses, habitat évolutif, etc.) ;
    • la transition de la Ville de Huy vers une ville numérique. En favorisant l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), les objectifs sont : premièrement, permettre aux représentants communaux d’interagir directement avec les infrastructures communautaires et urbaines et de surveiller la ville et son évolution; deuxièmement, d’améliorer la qualité, la performance et l’interactivité des services urbains ; troisièmement, réduire les coûts et la consommation de ressources ; quatrièmement, accroître les contacts entre les citoyens et la commune. En matière de projets de logements et d’urbanisme, l’intelligence consiste à s’adapter aux contextes locaux et aux besoins de la population. C’est d’ailleurs grâce à la participation active des citoyens et à leur interaction avec les représentants que la ville intelligente sera rentable et durable.