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Rénovation de l’ancien couvent des frères mineurs : faute de moyens ou manque d’anticipation et d’ambition politique ?

Ce remarquable patrimoine classé style renaissance mosane depuis 1933, tient particulièrement à cœur à de nombreux hutois.e.s. Malheureusement le dossier de rénovation de cet ensemble est mis de côté depuis de très nombreuses années par les autorités communales, « par manque de moyens », comme nous l’a expliqué l’échevin du patrimoine récemment.  Cet ensemble de bâtiments abrite actuellement le musée communal, le service des Plantations de la Ville de Huy, le caméra club et Royal Photo Club de Huy. 

Alors que le Collège communal annonce dans toutes les langues vouloir valoriser le patrimoine, essentiel pour le développement futur de la Ville, un reportage photographique de l’asbl Historia montre l’état dégradé de cet ensemble de bâtiments : il souffre de fissures, de la végétation qui pousse dans les murs, de toitures et des corniches en très mauvais état et d’un manque de conformité aux normes actuelles ! Et cela dure depuis des années, aucune recherche de subventions ou tentative de sauver ce patrimoine n’est visiblement à l’ordre du jour des autorités communales.

Ecolo regrette ce manque d’anticipation des autorités communales, caractérisé par l’absence totale de planification budgétaire à long terme et de démarches de recherche active de subventions ou de partenariats. « Notamment en collaboration avec l’AWaP, l’Agence Walonne du Patrimoine », précise Anabelle Rahhal, « qui propose de l’aide aux communes pour la protection, la restauration et la préservation du patrimoine wallon, ainsi que des premières fiches d’états sanitaites gratuites.  Pour ce bâtiment, les autorités communales peuvent obtenir jusqu’à 74% en taux de subvention, avec l’aide de la province, ou le Fonds Richard Forgeur. La seule façon d’apporter une solution efficace est de commencer par ne plus ignorer le problème ».

Ecolo Huy comprend la difficulté de mobiliser des moyens mais ne comprend pas ce « laisser-aller » et ne peut pas cautionner la dégradation de ce patrimoine. Il serait possible de faire beaucoup mieux, notamment en montrant une volonté politique claire de sauver ce patrimoine hutois et de dégager des moyens financiers avec un phasage technique et financier des travaux dans le temps et surtout dans une vision à long terme, en collaboration avec les divers organismes de subventions. Enfin, des mesures plus urgentes nous semblent primordiales à prendre concernant les toitures, vu leur état sanitaire.