Plan d’Urgence : pas de plan en cas d’inondation et un système Be-Alert pas encore au point
Samuel Cogolati a interpellé le Collège communal sur le système Be-Alert. « Seuls 2.228 hutois sont inscrits à Be-Alert, soit environ 10% de la population, et donc largement pas assez… De plus, lors du test du 1er octobre 2020 et des inondations de 2021, le système n’avait pas réussi à alerter tous les téléphones non inscrits. Ne serait-il pas temps de refaire un test de Be-Alert à Huy à la fois pour refaire le point sur la fiabilité du système et pour sensibiliser les non-inscrits ? » Le Conseiller communal a aussi demandé si toutes les collectivités hutoises (écoles, crèches, par exemple) disposaient bien de comprimés d’iodes : question à laquelle le Collège n’a su répondre directement. Enfin, plus de deux ans après les inondations de juillet 2021, il a interpellé le Collège sur l’absence à Huy de Plan Particulier pour les Crues et Inondations.
Budget 2024 : une explosion de 152% de la dette qui place Huy parmi les 3 villes wallonnes les plus endettées
Le plat principal du conseil communal concernait le budget 2024, le dernier de la législature. Or, jamais dans l’histoire récente de la Ville, un budget n’aura revêtu des allures aussi inquiétantes. La folie des grandeurs et l’électoralisme de la majorité dépassent l’entendement et conduisent la Ville droit dans le mur. Si un boni est présenté, c’est uniquement grâce au prêt de 8,3 millions € du Plan Oxygène et au dividende one-shot d’Enodia de 1,56 million €. Sans cela, le budget serait en déficit, alors que la Ville ne touche pas moins d’argent qu’avant la fermeture de Tihange 2, et ce grâce à la mise en place de la taxe sur les déchets nucléaires. Si Huy en Commun a salué le soutien renforcé à la Mézon des jeunes, ainsi que la création d’un emploi dédié aux commerçants, nos conseillers se sont très fortement inquiétés de l’explosion de la dette. Celle-ci augmente ainsi de 152%, passant de 34,3 millions € à 86,4 millions € en une seule année ! Cela équivaut à une augmentation de 1575€ à 3967€ par habitant, alors que la moyenne wallonne est de 1372€. A l’heure où toutes les communes font des efforts, Huy entre donc tristement dans le top 3 des communes les plus endettées de Wallonie… C’est la conséquence de la politique bling-bling et électoraliste de la majorité, qui dépense sans compter de l’argent qu’elle n’a pas. C’est profondément irresponsable. Car oui, tous ces projets, aussi beaux ou intéressants soient-ils, devront être financés. Et la Ville n’en a pas les moyens. Ces dépenses, qui coûteront désormais 8 millions par an rien qu’en charges d’intérêts, hypothèquent la capacité de la Ville à assurer ses dépenses quotidiennes, à payer son personnel, à garantir ses services à la population et à faire face à d’éventuelles difficultés. La priorité devrait être là, mais cela suppose de sortir de l’électoralisme et de poser des choix. Pour Huy en Commun, avant le bling bling, la priorité va à une ville propre, où les Hutois se sentent en sécurité, les commerces soutenus et les quartiers considérés !
La gestion du téléphérique coûtera bien entre 250.000 € et 550.000 € annuels à la Ville
Le conseil communal devait également valider le plan d’entreprise de la régie foncière, qui s’est récemment vue confier la gestion de l’exploitation du téléphérique. L’occasion d’enfin découvrir noir sur blanc ce que coûtera la gestion par la Ville du téléphérique. Si Huy en Commun se réjouit de son retour, le coût de sa gestion par la Ville est complètement démesuré, en raison du manque d’anticipation du dossier. Ainsi, les charges annuelles du téléphérique s’élèveront à plus de 550.000 €, en plus des 15,5 millions déjà dépensés pour les travaux. Si des recettes sont prévues, elles sont largement surévaluées, puisqu’elles se basent sur plus de 50.000 passagers par an, alors qu’ils étaient à peine 10.000 avant son arrêt. Même dans ce scénario hyper optimiste, la Ville épongerait donc plus de 250.000 € par an de déficit. Il y a toutefois de fortes chances que le coût se rapproche davantage de 350.000 € à 400.000 € par an. Un véritable gouffre pour la Ville et les Hutois, qui se chiffrera bien vite en millions.
Réfection du Chemin de la Cave
Frédéric Robinet a demandé et obtenu que le Chemin de la Cave, fortement abimé dans sa partie non asphaltée, soit davantage entretenu afin de permettre le passage des piétons en toute saison. Il a aussi demandé que ce chemin soit envisagé comme voie d’accès cyclo-piétonne entre la rue Cherave et le plateau de la Tour Joseph.
Itinéraire cyclable sécurisé pour relier Huy et le Condroz
Cette fois, ça y est : les travaux de la liaison Tihange-Tinlot ont redémarré, sous l’impulsion du Ministre Philippe Henry et du député Rodrigue Demeuse. Dans 2 ans, le centre-ville de Huy, comme de plusieurs communes alentours, pourra enfin respirer, libéré du trafic de transit et des camions. C’est donc le moment de penser à l’avenir, en particulier à la place des nombreux cyclistes qui relient quotidiennement Huy au Condroz. Le GAL du Pays des Condruzes aimerait également faire du Condroz un territoire d’excellence au niveau du tourisme à deux-roues. Des solutions sécurisées doivent donc être mises en place pour relier la vallée au Condroz, dès lors que la liaison, pensée avant les années 2000, ne sera pas adaptée. La commune de Modave et le Gracq ont donc réfléchi à un itinéraire alternatif empruntant le Chemin du Chéra et le Chemin de Saint-Loup, pour rejoindre un chemin aménagé par la Région wallonne le long de la liaison Tihange-Tinlot. Cette portion appartient cependant à la Ville et il lui revient de réaliser les aménagements nécessaires. Rodrigue Demeuse et Frédéric Robinet ont donc insisté pour que le projet soit lancé dès à présent, en concertation avec tous les acteurs, afin de pouvoir réaliser les travaux dès que des subsides seront à nouveau disponible. Le collège s’est montré ouvert. Espérons que cela soit suivi d’effets.
Vers une meilleure gestion des bois communaux face aux défis actuels
Frédéric Robinet est intervenu sur l’enjeu de la gestion des bois communaux. La forêt souffre des changements climatiques rapides et certaines espèces ne sont déjà plus adaptées à notre nouveau climat. Le risque d’incendie est aussi croissant. Les pluies importantes pourraient aussi être temporisées dans les bois en amont des zones bâties. Face à ces enjeux, le conseiller a suggéré que l’on réfléchisse à accentuer l’enjeux tourisme-patrimoine naturel afin de développer le potentiel touristique de la Ville et aussi le rôle social d’espace de délassement et de santé publique comme espace de fraicheur accessible à tous lors des canicules, en ouvrant tous les massifs à la circulation des promeneurs sur les chemins et sentiers. L’Echevin de l’environnement a reconnu que les enjeux sont importants et proposé qu’une commission environnement en débatte et que le conseiller Robinet y présente ses réflexions en la matière. On sait par ailleurs que le service Evènements-Sports de la Ville a un projet de balisage VTT/VTC en partenariat avec les cyclistes hutois et l’Office du tourisme. Frédéric Robinet a ainsi proposé que l’on renforce l’offre de parcours et de circuits balisés à partir du futur site de la piste d’athlétisme des Chinisses à la Sarte pour en faire un pool multi-sport Nature à l’entrée du bois de Tihange (marche, VTT-VTC-GRAVEL Vélo hors route, jogging-trail et cross pour l’athlétisme hors stade…) en lien avec le pôle vélo de la Sarte. La réponse de l’Echevin des sports s’est avérée positive.