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Retour sur le conseil communal du 19 décembre 2022

Extension du parc de caméras en Ville

La majorité a une nouvelle fois décidé d’investir plusieurs centaines de milliers d’euros dans l’extension du réseau de caméras en Ville. En l’absence de la moindre donnée sur l’efficacité des caméras actuelles qui n’empêchent nullement les faits de violence, l’insécurité n’ayant jamais été aussi grande à Huy, nos conseillères ont décidé de ne pas soutenir ce choix. Ecolo privilégie en effet l’investissement dans l’engagement de policiers sur le terrain, plutôt que dans des caméras qu’il suffit d’éviter en se déplaçant quelques mètres plus loin. Le collège a toutefois promis l’organisation d’une commission, ce qui permettra de faire le point sur la question.

Prolongation du couvre-feu

La prolongation du couvre-feu était une nouvelle fois à l’ordre du jour du conseil communal. Alors qu’il devait au départ s’agir d’une mesure temporaire permettant de rétablir la sécurité au centre-ville, cela fait maintenant plus d’un que cette mesure est prolongée tous les trois mois, sans la moindre évaluation quant à son efficacité. En effet, aucun chiffre n’accompagnait le projet de décision et aucune réunion n’a été organisée sur le sujet. Mais surtout, on a pu constater ces dernières semaines que cela n’empêchait malheureusement pas les faits de violence et l’insécurité en Ville. En un an, il aurait été possible de mettre des mesures en place pour pouvoir se passer du couvre-feu. Mais tel n’a pas été le cas. Ecolo s’est donc opposé à cette reconduction automatique. Nos conseillères en ont profité pour proposer une augmentation des heures d’ouverture du marché de Noël, notamment en semaine. Bonne nouvelle : ce sera le cas le jeudi !

Budget de la Ville 2023

Le gros morceau de ce conseil communal concernait le vote du budget 2023. Un budget marqué par un contexte extrêmement difficile, en particulier lié à la crise énergétique qui frappe lourdement la Ville de Huy, comme toutes les communes. Les dotations aux zones de police et de secours, mais surtout au CPAS, augmentent également très fortement. Dans ce contexte, la présentation du budget en équilibre est une bonne nouvelle à saluer. Mais il ne faut pas être naïf : si l’équilibre est atteint, c’est grâce à la perception, en 2023, de 14 mois d’IPP au lieu de 12 et, surtout, au Plan Oxygène. Les 6,96 millions € de ce dernier ne constituent toutefois que des emprunts qu’il faudra rembourser. Et la situation globale de la Ville n’est guère réjouissante dans les années à venir. Si la Ville devrait enfin pouvoir compter sur la taxe sur les déchets nucléaires réclamée de longue date par Ecolo, qui a d’ailleurs contribué à en augmenter le montant de plus d’1 million, sa perception reste incertaine, tout comme les 3,5 millions qui doivent être versés dans le cadre de la convention de sponsoring d’Engie. Malgré cette situation inquiétante, la majorité fait le choix d’investir au maximum des possibilités, notamment dans une série de projets mammouths dont les coûts et les délais ont explosé. Cela engendre une augmentation de la dette de 25% en un an à peine ! A contrario, elle n’investit pratiquement pas dans la rénovation énergétique des bâtiments (moins d’1% du budget). Si certains investissements sont évidemment positifs et nécessaires, nos conseillères regrettent que la Ville ne privilégie pas des politiques moins tape à l’œil mais qui donnent une véritable impulsion au quotidien pour améliorer le bien-être des Hutois, en termes social, de mobilité, de climat ou de participation citoyenne. Le groupe Ecolo s’est donc abstenu sur le budget. Retrouvez l’intervention complète de notre conseiller Rodrigue Demeuse : http://ecolohuy.be/budget-2023-la-ville-sous-oxygene-artificielle-mais-en-manque-de-souffle-et-de-vision.

Insécurité à Huy : vers une commission citoyenne ?

Rodrigue Demeuse est revenu sur les problèmes d’insécurité qui frappent la Ville de Huy depuis de nombreux mois, en particulier ses commerçants. Ceux-ci se sont mobilisés, notamment via une pétition au succès important, réclamant la mise en place d’une commission citoyenne de sécurité, associant les citoyens, commerçants, la police, les autorités judiciaires et politiques. Ecolo avait déjà relayé cette demande lors du dernier conseil communal, sans obtenir de réponse précise sur le sujet. Rodrigue Demeuse est donc revenu à la charge avec cette proposition. Le bourgmestre ff. a d’abord promis d’organiser – on l’espère rapidement – une commission avec les conseillers, avant d’accepter d’envisager également l’organisation d’une journée associant aussi la population. C’est une première étape importante. En effet, pour Ecolo, il est indispensable d’associer les citoyens pour faire émerger les idées qui dépassent largement les enjeux purement répressifs et sécuritaires, tout en recréant du dialogue sur ce sujet. Cette initiative ne peut toutefois pas se limiter à un one-shot. Nos conseillers maintiendront donc la pression pour que cette opération se concrétise et s’inscrive dans la durée !

Travaux du Quai Dautrebande : une absence de planification dommageable pour les commerçants

Anabelle Rahhal est également revenue sur la fermeture du Quai Dautrebande décidée dans le cadre des travaux menés par la CILE depuis une semaine. Alors qu’il s’agit de la période la plus chargée de l’année pour les commerçants, elle a regretté l’absence d’anticipation et de communication vers les commerçants et les Hutois, et ce alors que c’est bien les Bourgmestre qui a dû donner l’autorisation plusieurs semaines à l’avance. Un report des travaux aurait été la meilleure chose à faire. Des indemnisations des commerçants sont aujourd’hui indispensables. Pour éviter que cette situation ne se reproduise, Ecolo demande en outre que soit mise sur pied une commission qui associe les commerçants et les autorités communales afin d’anticiper les futurs travaux et de planifier les choses à l’avenir. 

Récupérer des montants importants pour la Ville suite à l’explosion des marchés publics

Dans le cadre de nombreux marchés publics, les honoraires des auteurs de projets sont souvent calculés sur base d’un pourcentage du montant final des travaux. Cependant, suite à l’augmentation du coût des matériaux et des salaires de la construction, le coût des marchés explose pour les communes, augmentant de facto les honoraires des auteurs de projet sans que leur charge de travail ne change. Heureusement, certaines dispositions légales existent pour récupérer ces montants en cas de hausse exceptionnelle. Frédéric Robinet a donc demandé au collège s’il comptait entamer une procédure visant à réviser ces marchés. Le cas du téléphérique est particulièrement symptomatique, avec un budget initial de 10 millions €, réestimé aujourd’hui à 15 millions €, auxquels s’ajoutent 10% d’honoraires. Cette augmentation engendre donc automatiquement 500.000 € de bénéfices pour l’auteur de projet. En réponse, le collège a indiqué qu’il avait entamé des procédure afin de faire valoir les droits de la Ville dans le cadre du dossier du téléphérique, ce qui constitue une excellente initiative. La même démarche devrait toutefois être également effectuée pour les travaux de la piscine, de l’esplanade Batta, de l’école d’Outre-Meuse, de la Cité administrative, etc, dont les coûts explosent tous sans exception.