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Retour sur le conseil communal du 22 février 2021

Modification de la taxe sur l’absence d’emplacement de parcage

Après l’avoir fortement augmentée en novembre dernier, la majorité PS-MR-CDH a une nouvelle fois soumis au vote la taxe sur l’absence d’emplacement de parcage. Le collège s’est en effet rendu compte de la nécessité d’en exonérer les lieux culturels, ce qu’Ecolo rappelle pourtant depuis plusieurs années. Mais au lieu d’aller au bout de la logique et de supprimer totalement cette taxe absurde et injuste, la majorité l’a maintenue pour l’ensemble des autres secteurs, comme les commerces, lieux sportifs, hôpitaux, cliniques, ainsi que pour les Hutois en général. Cette taxe n’a pourtant aucun sens alors que le centre-ville est déjà largement embouteillé. Or, au lieu d’encourager les Hutois qui souhaitent se passer de voiture, elle les sanctionne. La nouvelle exonération crée en outre une différence de traitement qui n’est motivée nulle part dans le règlement-taxe et qui conduira dès lors inévitablement à des recours fructueux, créant ainsi une insécurité juridique très problématique.

Achat des derniers terrains du chancre de la rue Neuve

Le conseil a voté à l’unanimité l’achat des derniers terrains constituant le chancre de la rue Neuve. Plus de 5 ans et demi après l’effondrement, la Ville est donc désormais en possession de l’ensemble des lieux et un avenir va enfin pouvoir être donné aux lieux. Après que la majorité ait perdu près de 3 ans à la recherche d’un hypothétique promoteur privé, Ecolo s’est réjoui qu’une solution publique soit enfin trouvée ! C’est maintenant l’occasion de développer un projet qui donne un réel avenir au quartier. Mais pour répondre aux besoins des Hutois, nos conseillères ont rappelé l’importance de les associer à la réflexion. Le Collège ne s’est malheureusement pas montré favorable à cette option, à notre grand regret.

Renfort des missions des écopasseurs

Suite au rapport annuel 2020 des missions des écopasseurs, Ecolo a souligné que le renfort des écopasseurs est toujours nécessaire pour la mission d’audit énergétique des bâtiments communaux. En 2020, 8 bâtiments ont été audités, sur 72 bâtiments, repris au cadastre énergétique. Or, le bourgmestre nous avait garanti en 2019 que c’était précisément le rôle que jouerait le conseiller en énergie, qui a rejoint l’équipe en juin 2020. Mais les chiffres ne sont toujours pas encourageants au niveau de ces audits. Concernant l’inventaire des logements inoccupés, le rapport ne présente que les chiffres en terme d’immeubles et pas de logements, sans analyse, ni constats positifs et négatifs. Ce qui mériterait plus d’attention, au regard du nombre d’immeubles inoccupés dans la ville de Huy ! De plus, pour les possibilités de relogement, le rapport signale 5 logements en moins appartenant à l’AIS (Agence Immobilière sociale) et une maison d’hébergement type familial en moins, donc plus que 2 ! Pour Ecolo, il est important de surveiller cette diminution et de veiller à offrir plus de possibilités de relogement, surtout avec la situation sociale actuelle. Malheureusement, l’échevin n’avait pas de réponses à nous formuler.

Intégrer Huy à l’étude d’incidences de Liège Airport

L’aéroport de Liège s’est fortement développé ces dernières années et les choses ne vont pas s’arranger avec l’arrivée d’Alibaba. Les Hutois sont de plus en plus nombreux à constater une augmentation des survols de la Ville, notamment la nuit. Augmentation bien réelle liée non seulement au développement de l’aéroport, mais aussi au changement des vents dominants qui poussent désormais 30% des vols à emprunter des routes aériennes inhabituelles. Il est donc important que les nouvelles nuisances générées puissent être prises en compte dans le cadre du nouveau permis d’environnement qui doit être délivré à l’aéroport en 2023. Pour cela, une étude d’incidences va démarrer d’ici quelques semaines et une réunion d’information préalable est organisée cette semaine. Rodrigue Demeuse a donc soumis une motion pour demander au Collège d’y relayer les plaintes des Hutois quant aux nuisances mais surtout d’y demander que la Ville de Huy soit intégrée dans le périmètre de la future étude d’incidences. Et bonne nouvelle, puisque la majorité s’est montrée sensible au dossier et a accepté de travailler sur le texte pour aboutir à une position commune en ce sens dans les tout prochains jours. Le texte de la motion par ici : https://rodriguedemeuse.be/non-classe/2021/02/22/inclure-huy-dans-letude-dincidences-de-liege-airport/.

La majorité rejette la motion Ecolo de solidarité avec les Ouïghours

 
La situation des Ouïghours est connue dans le monde entier, mais rares sont ceux qui osent la dénoncer. La Ville de Charleroi et la Commune de Molenbeek ont déjà voté une motion sous l’impulsion du PS (à l’unanimité, moins l’abstention du PTB), mais la majorité à Huy a étonnamment refusé de voter le même texte — sous prétexte qu’il ne serait pas d’« intérêt communal ». Le conseiller communal Ecolo hutois, Samuel Cogolati, a condamné la manœuvre procédurière de la majorité hutoise visant à éviter le vrai débat de fond : « Nous avons perdu 30 minutes sur des discussions de forme. Autant de temps perdu, de manière hypocrite, pour ne pas afficher notre soutien à un peuple persécuté. La différence de traitement par le Président du PS (https://twitter.com/paulmagnette/status/1353768311402672130) et le PS hutois est incompréhensible. » Samuel Cogolati a appelé le Conseil communal à briser le silence complice envers la Chine : « La Ville de Huy s’est déjà déclarée « ville hospitalière » il y a 3 ans, en 2018. Le Conseil hutois s’est déjà exprimé sur une multitude de sujets internationaux, comme le CETA. La Ville de Huy compte même des citoyens d’origine ouïghoure dans sa population. Le Conseil communal a manqué une opportunité grave d’afficher sa solidarité avec les Ouïghours!Les communes belges ne peuvent continuer à négliger les atrocités commises par la Chine, sous pression de chantages économiques. Plus d’un million de Ouïghours sont enfermés, torturés, dans des camps de ‘rééducation’. Les femmes y sont violées, certaines stérilisées de force, et les enfants, arbitrairement séparés de leurs parents. Les preuves s’accumulent et il convient aujourd’hui de condamner ces atrocités de manière ferme et explicite, y compris dans nos villes et communes wallonnes. »

Pour une autorisation des expositions à Huy

Plusieurs villes autorisent des expositions ouvertes en ce moment (Marchin, Wanze, Waremme, Amay, Engis, Andenne, etc.). Ces expositions ne se déroulent ni au sein d’un musée, ni dans un centre d’art. Comme dans ces autres villes, notre cheffe de groupe Anabelle Rahhal a demandé au collège de faire confiance aux organisateurs des expositions hutoises et de donner l’autorisation pour la réouverture des expositions, à l’intérieur, quand ces endroits peuvent être assimilés à des « musées » et quand le protocole de sécurité est bien respecté. Cela vaut aussi pour les espaces extérieurs, qui peuvent rester ouverts, d’après l’arrêté ministériel du 28 octobre. Le protocole prescrit dans l’arrêté ministériel est très strict : gel, masque, nombre limité de visiteurs par m2, réservations préalables, respect des distances, ventilation, etc. Plusieurs expositions sont en attente et sont prêtes à voir le jour à Huy, surtout dans certains bâtiments communaux comme la Galérie Juvénale, le Nouvel essor, Saint-Mengold, le Centre culturel. Le bourgmestre ff. et l’échevin de la culture nous ont confirmés et rassurés quant au fait qu’ils travaillent pour trouver une solution pour la réouverture des expositions en Ville, dans le respect des arrêtés et avec l’accord du gouverneur de la province de Liège. Ecolo espère que le collège tiendra son engagement et fera son maximum pour une réouverture rapide des expositions à Huy !

Une prime compost pour les appartements

Les habitants d’immeubles sans jardin doivent gérer les déchets de manière plus contraignante que les autres. L’idéal serait de trouver des composts dans les espaces communs des immeubles, une prime pourrait inciter les promoteurs à dédier un espace à cela dans leurs projets. Il s’agit d’une piste de réflexion suggérée par Laurine Corthouts et entendue par l’échevin qui prendra ses renseignements auprès du service de l’Urbanisme. A suivre donc..  

Un abri de nuit toujours nécessaire en région hutoise

Le froid polaire des dernières semaines rappelle à quel point il est insupportable de laisser des personnes vivre à la rue, et ce à toutes les périodes de l’année. A Huy, de nombreux acteurs institutionnels et associatifs se mobilisent. Ainsi, le CPAS et le service prévention font un travail remarquable, malgré des moyens limités, pour tenter d’apporter des solutions à chaque situation. C’est encore le cas dans le cadre du Plan Grand froid mis en place cet hiver. Le SEF réalise également un travail de terrain incroyable pour loger des personnes dans le besoin et les aider à s’en sortir. Malheureusement, ils sont souvent débordés. En 2020, il a ainsi pu accueillir 59 personnes, mais a dû en refuser 138…  Leur mission n’est en outre pas d’organiser un abri de nuit, mais bien d’accompagner les personnes sur du plus long terme. Il est donc aujourd’hui fondamental de mettre en place des solutions structurelles qui permettent de répondre à l’urgence, de façon inconditionnelle. Et la solution la plus adaptée pour cela, c’est la mise en place d’un abris de nuit, comme l’a à nouveau rappelé Rodrigue Demeuse. Malheureusement, le CPAS n’a pas les moyens d’en mettre un sur pied. Raison pour laquelle Ecolo plaide pour une solution supracommunale avec les communes voisines, de façon à aller chercher des subsides. Rodrigue Demeuse interpellera à nouveau la ministre Morreale en ce sens très prochainement. Plus d’informations : https://rodriguedemeuse.be/actualites/2021/02/22/un-besoin-criant-de-logement-durgence-en-region-hutoise/.

Un meilleur soutien à l’habitat léger

Depuis le 1er septembre 2019, le Code wallon du logement et de l’habitat durable (CWLHD) a fait place au Code wallon de l’habitation durable (CWHD). Ce changement d’intitulé formalise la reconnaissance de nouveaux modes d’habiter : « l’habitation légère » ( yourtes, cabanes, chalets, tiny houses, roulottes, etc. ).Il séduit de plus en plus en Belgique. On les compte en milliers. C’est un phénomène qui risque de s’amplifier vu les difficultés d’accès au logement et les atouts de l’habitat léger. En comparaison au logement traditionnel, il a ainsi comme intérêt sa faible emprise au sol, son poids léger, son aspect réversible ou encore la possibilité de le déplacer. Une reconnaissance juridique était donc bien nécessaire pour permettre de définir les droits et les obligations des propriétaires. Selon l’UVCW, depuis la reconnaissance des « habitations légères », il ne passe plus une journée sans qu’une commune ne les interroge sur les possibilités laissées aux citoyens pour concrétiser leurs projets. Faut-il un permis pour construire ou installer un habitat léger ? Faut-il une autorisation pour construire ou installer une habitation légère ? Delphine Bruyère a donc proposé deux pistes concrètes pour Huy :

1. Une brochure explicative « grand public » disponible à l’entrée des services « État civil & Population » des administrations communales devrait informer les hutois·es sur les questions relatives aux droits et devoirs en la matière (lieu d’installation, nécessité d’un architecte, équipements, procédures de permis, critères de salubrité, PEB…).

2. Former une personne de référence au sein de l’administration communale.

Yes We Plant, en bonne voie

Le but de cette action lancée par le Gouvernement wallon et la ministre de l’environnement Céline Tellier vise le renforcement du maillage écologique, notamment au travers de la plantation de haies, qui répond à une urgence : sauver notre biodiversité. De nombreuses villes ont déjà réalisé plusieurs kilomètres de plantations de haies, partout en Hesbaye (à Amay, Geer, Verlaine, Donceel, Faimes, Remicourt, etc.) que ça soit sur des terrains privés (chez les particuliers ou chez les agriculteurs), sur des terrains publics et même dans les écoles. Les subsides wallons peuvent être attribués aux citoyens, à la commune, aux agriculteurs, aux entreprises, aux écoles. Ecolo avait pris les devants en proposant une fiche PCDN pour la plantation de haies à Huy, fiche qui attend toujours d’être mise en œuvre, avec un subside de 2000 euros déjà obtenu de la Région Wallonne. Il est aujourd’hui nécessaire de concrétiser cela, en communiquant largement à ce sujet, pour encourager les Hutois à participer, mais aussi pour trouver des terrains privés pouvant accueillir les plantations ou identifier des terrains publics. Un appel aux membres du PCDN et aux citoyens devra également être rapidement lancé afin d’obtenir l’aide nécessaire à la réalisation de ce projet participatif. L’échevin nous a précisé que le dossier est mis sur la table, qu’une communication est prévue au printemps et qu’un marché public sera lancé prochainement. Ecolo est ravi d’avoir fait avancer ce dossier !