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Retour sur le Conseil communal du 23 octobre 2023

Une explosion de la dette révélée par la seconde modification budgétaire

Le collège a présenté une deuxième modification budgétaire essentiellement technique, profitant opportunément de la perception en 2023 de 9 millions € de précompte immobilier non perçus en 2022 pour alimenter sensiblement le fonds nucléaire. Le boni généré est aussi et surtout dû à la taxe sur les déchets nucléaires, enfin mise en place cette année à la demande d’Ecolo et de DéfiPourHuy, et qui rapporte 6 millions € par an. Au-delà de ces bonnes nouvelles, nos conseillers ont malheureusement dû constater, comme chaque année, le report de nombreux projets en 2024. Mais le plus inquiétant, c’est l’explosion de la dette. Les dépenses de dette passent en effet de 4 millions à 5,37 millions cette année, avec une charge financière des emprunts pour la Ville qui explose littéralement de 143 %, passant de 548.000 € à 1,333 millions €. C’est la face cachée des projets bling-bling du collège. Loin d’être gratuits, les Hutois continueront à les payer pendant longtemps.

Développement urbain de la Rive gauche

Dans le cadre de la perspective de développement urbain de la Rive gauche, Huy en Commun a salué la vision globale qui relie enfin les différents projets d’aménagement de ce côté de l’eau. Saluant le travail de l’administration, Anabelle Rahhal a toutefois insisté sur l’importance d’intégrer davantage de verdurisation de manière systématique dans chacun des projets. En effet, la Rive gauche manque actuellement cruellement d’espaces verts et de parcs publics. Beaucoup d’habitants vivent dans des appartements et ils ont besoin de pouvoir accéder à un extérieur verdoyant, ce qui peut également améliorer le cadre de vie. A l’heure actuelle, le maillage écologique et de biodiversité sont les grands absents de la réflexion, alors qu’ils sont pourtant incontournables pour préparer notre Ville aux impacts du dérèglement climatique. La problématique de la mobilité dans le quartier a également été soulevée, compte-tenu du nombre de projets actuellement à l’étude à cet endroit. La situation est aujourd’hui chaotique et l’ajout de places de parking ne suffira pas. C’est davantage une réflexion sur la quantité de voitures et les déplacements dans le quartier qui doivent être pris en compte, avec la nouvelle cité administrative, les logements à Felon Lange et Rue neuve, la halle des producteurs au Mestdagh, etc. Huy en Commun demande qu’une réelle étude des flux de circulation dans ce quartier soit bien intégrée dans l’étude de mobilité globale que la Ville projette. Frédéric Robinet a également demandé que le périmètre d’action centré sur la future cité administrative englobe aussi toute la rue Axellière et toute la Rue Entre-deux-Portes afin de prendre en compte la problématique de mobilité au niveau des écoles (Saint-Quirin et Outre-Meuse). Malheureusement, le collège n’a pas semblé ouvert sur ce point.

Un élagage du Fort très couteux et déjà à recommencer

Il y a un peu plus d’un an, un élagage de la végétation entourant le Fort a été réalisé. Il est cependant apparu que l’entreprise en charge n’a pas respecté le marché et a effectué une série de travaux pour lesquels elle n’avait pas été désignée, pour un montant deux fois supérieur. Mais surtout, la végétation a aujourd’hui repris le dessus, en particulier sur les parois du Fort. Au-delà du côté inesthétique, cela risque de poser de réels problèmes de sécurité à terme. Nos conseillers ont donc une nouvelle fois insisté pour que des mesures urgentes d’enlèvement de la végétation sur le Fort soient prises, sans que le collège ne semble réceptif à ce stade. Manifestement, ses priorités électorales sont ailleurs ! Huy en Commun a également suggéré que soit à nouveau envisagé de recourir à l’éco-pâturage, mais de façon plus intensive et professionnelle. Une réponse positive a là été réservée à cette demande.

200.000 € pour retirer l’échafaudage de la Collégiale

Un marché pour le retrait de l’échafaudage de la collégiale est également passé au conseil. Coût estimé ? 200.000 € ! Pour Huy en Commun, ce montant est ahurissant. Certes, il inclut apparemment des réparations à la façade concernée, en raison des dégradations induites par la présence de l’échafaudage lui-même, mais les montants avancés n’en demeurent pas moins énormes. Toute cette affaire ressemble en effet fortement à un gros gaspillage d’argent public, alors que cet échafaudage n’a quasiment jamais servi. Si nos conseillers se sont réjouis de son enlèvement, ils ont surtout interpellé le collège sur la suite des évènements. Et à ce niveau, l’inconnue est malheureusement encore totale.

Taxe poubelle et nouveau système pour la récolte des organiques

A partir de janvier prochain, la récolte des déchets organiques se fera via un conteneur et plus via des sacs biodégradables. C’est une décision qui va dans le bon sens, réclamée depuis longtemps par nos conseillers. En effet, la gestion des sacs était bien souvent intenable, ceux-ci se déchirant, jonchant les rues et étant la proie des animaux. Cependant, Huy en Commun a pointé plusieurs difficultés. Nos conseillers ont notamment questionné l’obligation de disposer d’un conteneur, en particulier pour les personnes disposant d’un compost, mais aussi pour celles qui auront du mal à le stocker dans un appartement ou un petit logement. Rodrigue Demeuse et Grégory Vidal ont ainsi insisté sur le nécessaire encouragement des immeubles à passer au conteneur collectif. Plus fondamentalement, le nombre de levées inclues dans la taxe (12 mixtes et 8 organiques) est bien trop faible, et désavantageuse pour les Hutois au regard des autres communes. Si la taxe n’augmente pas cette année, pour des raisons électoralistes, elle a connu un bon de 30% sur les 5 dernières années. Quant à la part forfaitaire, elle reste bien trop élevée, ce qui ne récompense pas les bons trieurs qui n’atteignent pas le forfait mais doivent la payer malgré tout. Il s’agit donc d’une nouvelle occasion manquée de revoir réellement de manière ambitieuse la politique des déchets à Huy, même si une première étape dans la bonne direction est réalisée.

Renouvellement de la taxe « déchets » frappant surtout les petits indépendants

La majorité a une nouvelle fois renouvelé la taxe « déchets assimilés », cette taxe de 48,57 € qui frappe toutes les personnes qui ont une activité complémentaire sur le territoire de la Ville, peu importe s’ils produisent des déchets ou non. Même les personnes qui n’ont pas de poubelle et qui paient déjà leur taxe poubelle en tant que personne physique doivent s’en acquitter. Pour Huy en Commun, c’est une taxe profondément injuste, qui frappe spécifiquement les petits indépendants, dont le seul but est de faire à tout prix rentrer de l’argent dans les caisses de la Ville. Nous ne pouvons pas accepter cette façon de procéder quand, dans le même temps, le collège n’hésite pas à dépenser des millions d’euros sans compter pour faire des cadeaux électoraux.

Une augmentation de 40% des chèques taxis difficile à assumer

Le collège a proposé l’augmentation des chèques taxis de 25€ à 35€ par carnet de 10 trajets. Pour les personnes achetant deux carnets, le maximum autorisé, cela implique donc une augmentation de 20€, passant de 50€ à 70€. Or, si la moitié est prise en charge par la Ville, le montant doit être avancé par les gens qui connaissent déjà de très grandes difficultés. Cette augmentation est donc particulièrement difficile à assumer. C’est l’ensemble du système qu’il faut revoir. En effet, il sert en réalité davantage à aider les sociétés de taxi qu’à aider les gens. Un chèque ne suffit pas pour relier Gives ou Solières et les 20 chèques annuels sont donc vite épuisés. Les retours sont par ailleurs nombreux de citoyens qui se plaignent du prix de ce système ou des tarifs parfois pratiqués à la tête du client par les sociétés de taxis. Nos conseillers ont donc rappelé leur demande de remplacer ces chèques taxis par un véritable taxi social, bien plus avantageux pour les citoyens.

Liaison cyclo-piétonne entre la gare et la Chaussée de Liège

Dans le cadre du projet de liaison cyclo-piétonne entre la gare et la Chaussée de Liège, le projet prévoit actuellement de s’arrêter en cours de parcours, ce qui constitue un non-sens absolu. Frédéric Robinet a donc insisté pour que des contacts soient repris par la Ville avec la SNCB et INFRABEL afin que la liaison aboutisse bien à la gare et non à ¾ du chemin rue des Cotillages, en passant sur le parking des camionnettes utilisé par INFRABEL. Sans ce tronçon, la liaison perd en effet son caractère propre dédié à la mobilité douce.

Rénovation des différentes ailes du bâtiment de la bibliothèque

Anabelle Rahhal a salué le projet de rénovation de la bibliothèque, mené grâce aux subsides de la Ministre Ecolo Bénédicte Linard. Cet avant-projet architectural global et contemporain va permettre de maintenir l’activité culturelle générée par la bibliothèque et l’EPN en plein centre-ville, en particulier quand les autres service de la ville auront déménagé sur la rive gauche. Soulignant les importantes économies d’énergie réalisées grâce à cette rénovation, la cheffe de groupe Ecolo a formulé plusieurs propositions pour améliorer l’avant-projet. Elle a ainsi suggéré de mettre à disposition du secteur culturel, associatif et touristique hutois les 4 salles polyvalentes, tout en prévoyant un lieu pour accueillir le planning familial, de verduriser la cour en évitant de la bétonner, d’intégrer davantage la végétation dans le projet en prévoyant un revêtement naturel et perméable, ainsi qu’un véritable maillage écologique, de mieux définir la fonction de la cour et des gradins qui ne sont pas aux normes pour accueillir des spectacles en plein air, de matérialiser la nouvelle entrée du bâtiment qui sera déplacée par un élément architectural apparent, et enfin d’optimiser les coûts architecturaux, en limitant les interventions coûteuses sur le bâtiment existant telles que la destruction et la reconstruction d’un coin arrondi du bâtiment, qui se situera de toute façon derrière une grille arrondie en acier.

Gestion du téléphérique : l’amateurisme le plus total qui va coûter des millions aux Hutois

La fin des travaux du téléphérique est enfin annoncée pour début 2024, ce qui nous réjouit. La semaine dernière, le collège a annoncé que ce serait finalement la Ville qui exploiterait elle-même l’installation, et ce alors qu’il avait toujours prétendu qu’il s’agissait de la pire des solutions en raison de son coût exorbitant. Cette décision prise en dernière minute vu l’absence d’exploitant privé a une conséquence importante : ce sont des millions d’euros en plus qui devront être payés par les Hutois. Ceux-ci vont donc payer 3 fois le téléphérique : 15,5 millions pour les travaux, des millions en plus pour sa gestion et le ticket pour son utilisation. Cela fait pourtant 10 ans que nos conseillers demandent qu’on réfléchisse à cette exploitation pour éviter d’en arriver là. Mais alors que Rodrigue Demeuse et Grégory Vidal interrogeaient le collège pour obtenir plus d’informations sur le coût pour la Ville de cette gestion, ainsi que sur la manière dont elle serait opérée, la réponse s’est révélée absolument sidérante. Le collège s’est montré incapable de fournir le moindre chiffre. Aucun plan de gestion n’a pu être donné. Aucune information non plus sur la maintenance ni sur la manière dont le téléphérique sera exploité. Le Collège navigue complètement à vue et joue aux apprentis sorciers. S’il ne dispose effectivement pas des chiffres précis, cela signifie donc qu’il a pris une décision qui va engager les Hutois sur des décennies, et coûter des millions d’euros, sans savoir combien cela allait coûter précisément à la Ville. C’est d’un amateurisme absolu ! Et s’il dispose de certaines estimations établies rapidement, elles sont probablement tellement mauvaises que le collège n’ose pas dire aux Hutois combien cela va réellement coûter de peur qu’ils se rendent compte des montants impliqués. Dans tous les cas, cette situation est absolument gravissime et démontre à quel point ce dossier est politiquement mal géré depuis le début. Malheureusement, les victimes sont les Hutois, et ce pour les décennies à venir.  

Guichet du numérique à l’EPN : nouvelle interpellation relative à l’utilisation du subside de la FWB

Un subside de 15000€ de la Fédération Wallonie-Bruxelles a été obtenu par l’EPN. Dans le cadre de la lutte contre la fracture numérique subie par un nombre conséquent de citoyens, il est crucial d’en faire bon usage. Lors du dernier conseil communal, la conseillère Christelle Stadler avait constaté qu’une partie de l’argent avait été utilisée pour ajouter aux 3 journées initialement prévues, une journée de permanence fiscale en juin dernier pour aider à compléter la déclaration. La question est maintenant de savoir ce que vont devenir les 12500€ restants ! Le collège n’a toujours pas fourni d’éléments probants. Les justificatifs fournis ne font montre que d’une action superficielle, loin des difficultés réelles éprouvées par les citoyens. Un guichet du numérique doit être ambitieux vu le défi majeur à relever ! Le groupe Huy en Commun s’impatiente et questionnera à nouveau le collège.

Relai du courrier de l’asbl Vie Féminine pour lutter contre les violences faites aux femmes

En juin 2021, une motion avait été votée par l’ensemble du conseil communal pour lutter contre les violences faites aux femmes et les violences intra familiales. Anabelle Rahhal se fait très régulièrement le relai des associations sur cette importante question, afin que les recommandations contenues dans la motion soit mises en œuvre, accompagnées du budget nécessaire, pour sortir des promesses sur papier. Lors de ce conseil, elle est revenue une nouvelle fois à la charge suite à un courrier reçu de l’asbl Vie Féminine. Pour Huy en Commun, il en urgent de réunir non seulement les associations féministes, mais aussi le planning familial, le service prévention, la police et le CPAS, qui sont eux aussi confrontés quotidiennement à cette problématique. L’objectif d’une telle rencontre doit être de tirer le bilan au niveau local et d’établir un plan d’actions actualisé avec des résolutions concrètes et réalisables. Notre conseillère a demandé également à la Ville de s’entourer d’experts en la matière, pour les compétences manquantes, comme DIVIGO, le dispositif interdisciplinaire liégeois pour le soutien et la protection des personnes victimes. Suite à cette nouvelle demande, l’échevin de l’égalités entre les femmes et les hommes convoquera une réunion de travail avec toutes les forces vives afin de faire le bilan en la matière.

Sauvegarde du Pont Romain de Solières

Frédéric Robinet est une nouvelle fois intervenu pour faire le point sur le dossier du Pont Romain à Solières. Il a insisté pour que des travaux de sauvegarde soient rapidement effectués. Il lui a été répondu que le rapport de stabilité du bureau d’ingénieur était revenu le 12 octobre, qu’il était en cours d’analyse par le service travaux de la ville et que ce point serait mis à l’ordre du jour du collège de début novembre pour décider de la suite. Le rapport en question nous sera prochainement transmis, en espérant que les choses avancent enfin rapidement désormais !

Un débriefing et davantage de concertation annoncés pour la prochaine édition des 12h vélo

Rodrigue Demeuse est revenu sur l’organisation des 12h vélo, saluant la volonté de la Ville de relancer un évènement destiné à dynamiser le centre, mais relayant aussi les grosses difficultés vécues par les commerçants. Ceux-ci n’ont en effet absolument pas été concertés ni impliqués dans l’organisation. Résultat : certains d’entre eux ont perdu jusqu’à 90% de chiffre d’affaires, quelques-uns décidant même de fermer le samedi après-midi. Une pétition a d’ailleurs été lancée par les commerçants pour demander une meilleure concertation et d’organiser l’évènement un dimanche ou un jour férié. Manifestement, ces difficultés de communication ne sont pas toutes expliquées à ce stade. Un toute-boîte destiné aux riverains et commerçants devait par exemple être distribué par les services de la Ville mais ne l’a pas été, sans que les raisons ne soient identifiées à ce stade. Toujours est-il que le collège s’est engagé à réaliser rapidement un débriefing et à concerter davantage les commerçants en vue de la prochaine édition, qui pourrait avoir lieu le 21 juillet. Espérons qu’il tienne ses engagements !

Saleté au Quadrilatère : 3e interpellation

Vu l’état désastreux du parking du Quadrilatère et le constat que rien n’a été fait malgré les promesses de l’échevin en charge dans la presse, la conseillère Christelle Stadler a encore souhaité revenir sur le sujet. Elle s’est à nouveau indignée sur le caractère inchangé de la situation. C’est à se demander si cette question a une quelconque importance pour le collège. La saleté et la puanteur de l’endroit sont tristement remarquables. Il suffit d’entendre les commentaires des citoyens et de leurs enfants fréquentant l’école toute proche. Les touristes sont également abasourdis de l’état de cette porte d’entrée sur le centre-ville. A quand un sursaut de fierté de la part du collège ?

Esplanade Batta : déjà des difficultés

Grégory Vidal a interpellé le collège au sujet de l’esplanade Batta afin de relever une série de problèmes qui, malgré les 4,5 millions € dépensés pour ce projet pharaonique, n’ont manifestement pas été anticipés. Ainsi, de l’humidité apparaît déjà sur les murs sous la passerelle, les pelouses en rouleau installées à la va-vite en vue de l’inauguration se laissent complètement aller, aucun trottoir n’est prévu à hauteur de la Maison Batta, le passage pour piétons du côté de la Maison Batta est extrêmement dangereux en sortie de trémie en raison du manque de visibilité et la possibilité pour un semi-remorque de circuler pose question. L’échevin a répondu qu’une réunion serait organisée prochainement pour analyser les très nombreuses remarques reçues des citoyens.

Absence de neutralité du bourgmestre ff. dans ses représentations officielles

Grégory Vidal a dénoncé le comportement du bourgmestre ff. qui, lors de diverses manifestations officielles de la Ville, au lieu de représenter celle-ci, en profite plutôt pour critiquer l’opposition et sortir complètement de son rôle. Un minimum de respect pour sa fonction et pour l’ensemble du conseil communal devrait être attendu de lui. Il en va de même du bourgmestre en titre, avec la circonstance aggravante qu’il est en plus Ministre des Pouvoirs locaux. En réponse, le bourgmestre a admis s’être laissé emporter et a promis qu’il ferait davantage attention à l’avenir.

Baisse du personnel à Huy Ville propre

Grégory Vidal a interrogé le collège afin de faire le point sur les effectifs en personnel au sein de Huy Ville propre. Et, comme on s’y attendait malheureusement, l’échevin a confirmé que le nombre d’employés avait fortement diminué ces dernières années, alors que la propreté devrait être une priorité absolue ! Il serait faux de dire que rien n’est fait. Des mesures sont prises. Mais tant que les moyens humains ne suivront pas, la Ville restera malheureusement sale et indigne d’une Ville touristique telle que nous la rêvons.