Interdiction du gaz hilarant : Ecolo demande des politiques préventives plus efficaces
Le Bourgmestre a décidé d’imposer une amende administrative de 175€ en cas d’infraction à l’interdiction de l’usage de gaz hilarant. Entendons-nous bien, nous rejoignons entièrement la finalité de protéger les personnes des risques d’une mauvaise ou d’une importante consommation de gaz hilarant. Nous partageons aussi celle d’améliorer la propreté publique, en la débarrassant des capsules métalliques qui jonchent par endroits le sol de notre ville. Néanmoins, cette interdiction n’aura malheureusement sans doute pas beaucoup d’utilité… C’est aussi les avis d’Eurotox, observatoire épidémiologique des usages de drogues en Wallonie, ou encore de la Fédito Bruxelloise, qui avait été consulté par la Chambre lors de la préparation de la loi fédérale. Eurotox écrit que : « Des restrictions locales ou nationales n’auront probablement qu’un faible impact sur la disponibilité du produit, dans la mesure où il restera accessible dans les communes ou pays voisins, via une commande sur Internet (…) Étant donné 1) le niveau de prévalence de consommation relativement bas ; 2) le type d’usage qui en est généralement fait (occasionnel et récréatif) ; 3) le faible pouvoir addictif du produit ; et 4) sa faible dangerosité pour autant qu’il soit consommé adéquatement, il ne paraît pas opportun d’en interdire l’usage ou d’en restreindre excessivement l’accessibilité. » Voilà pourquoi Samuel Cogolati a appelé à plutôt lutter contre le gaz hilarant via le Service de Prévention et la sensibilisation des commerçants hutois.
De nouvelles caméras, en plus du million déjà dépensé
La majorité a décidé de dépenser 17.000 € supplémentaires pour de nouvelles caméras, alors même que plus d’un million d’euros a déjà été dépensé ces derniers mois. Comme le chef de corps de la police l’avait précisé en commission, les caméras n’ont pas d’effet dissuasif, surtout lorsque personne ne se trouve derrière. Elles n’empêchent en effet pas les agressions et le sentiment d’insécurité, comme en témoignent encore les derniers faits survenus au Batta pourtant désormais couvert par le réseau de caméras. Ecolo préfèrerait que ces centaines de milliers d’euros soient consacrés à financer la présence de policiers et d’éducateurs en rue. Avec plus d’un million, ça en ferait des moyens sur le terrain !
Toujours pas d’exploitant pour le téléphérique à 15 millions d’euros
Alors que les travaux du téléphérique se termineront en principe enfin d’ici 2 mois, près de 11 ans et demi après le tragique accident d’hélicoptère, on ignore toujours par qui et comment il sera exploité. En mai dernier, un marché public a été lancé à cet effet. A l’époque, les conseillers Ecolo et DéfiPourHuy avaient fait part de leur grande inquiétude par rapport à la tardiveté de cette procédure puisqu’elle conduit aujourd’hui la Ville dans une position de faiblesse absolue. En effet, le risque est grand de ne pas recevoir les 5 candidatures espérées. Dès lors, soit un candidat unique imposera toutes ses conditions au détriment de la Ville et des Hutois – on peut oublier la gratuité pour ces derniers ou des horaires adaptés -, soit aucun candidat ne déposera d’offre et l’ensemble des coûts retombera sur la Ville. Chaque Hutois a pourtant déjà dépensé plus de 700€ pour le téléphérique. Combien cela coûtera-t-il encore en plus ? On n’en sait toujours rien ! D’autant que les craintes de nos conseillers se confirment, puisque le marché qui devait arriver à échéance le 26 août a été prolongé jusqu’au 29 septembre par manque de candidats intéressés. Encore une fois un triste exemple de mauvaise gestion où le bling-bling électoraliste d’une reconstruction au prix fort a primé sur la réflexion d’ensemble liée à la gestion et au coût à long terme.
Proposition d’installation de containers de récupération de seringues usagés dans l’espace public
Si le plus souvent la consommation de produits illicites se fait à l’abri des regards, il n’est pas rare que des seringues soient jetées à même la rue. Ce sont des déchets qui comportent un risque particulier pour les ouvriers de collecte et pour les personnes usagères de l’espace public, adultes comme enfants. La mise en place d’un dispositif de récupération de ces seringues n’a évidemment pas pour vocation d’encourager ou légitimer la consommation de drogue mais il s’inscrit dans une démarche de protection de l’espace public et des personnes usagères. Sous les angles de la propreté publique, de la prévention et de la sécurité, ce projet peut avoir tout son sens. Notre cheffe de groupe, Anabelle Rahhal, a donc proposé de créer des nouveaux lieux de dépôt en plaçant des containers de récupération de seringues dans les endroits de consommation critiques de la ville. Le container en question consiste en une boite métallique, entièrement sécurisée. Le dispositif est simple, efficace et entièrement sécurisé : une fois les seringues déposées dans le boitier, il est impossible de les atteindre.
Certes, ces containers ne suffiraient pas à résoudre tous les problèmes de consommation de drogues dans l’espace public d’un coup de baguette magique. Ce dispositif n’est qu’un maillon d’une chaîne plus complète qui comprend à la fois de la prévention, de la sensibilisation, de l’accompagnement et de la prise en charge pour les personnes qui le souhaitent. En réponse, le Bourgmestre ff. a annoncé qu’un container serait disponible bientôt au service Prévention, pendant ses heures d’ouvertures. C’est une bonne nouvelle, même si cette solution reste limitée à ce seul lieu en intérieur et aux heures d’ouvertures du service.
Lutte contre le sans-abrisme : vers un abri de nuit à Huy ?
Sandrina Gaillard s’est inquiétée des chiffres du sans-abrisme sur Huy-Waremme et particulièrement à Huy. Rodrigue Demeuse et elle ont en effet récemment assisté à un atelier consacré à la lutte contre le sans-abrisme, organisé par la Conférence des élu.e.s. En juin dernier, dans le cadre de son Plan de Relance, le Gouvernement wallon a lancé un appel à projets qui vise à diminuer fortement la prévalence du sans-abrisme. Les candidatures doivent être déposées pour le 15 septembre. Dans l’attente de la reconnaissance d’un relais social sur Huy-Waremme, qui constitue une des priorités de la Conférence des élu.e.s, cet appel à projets représente pour notre territoire une réelle opportunité pour lutter contre ce phénomène, par la mise en place de toute une série d’actions dont la création d’un abri de nuit. Pour obtenir ce subside, il est toutefois nécessaire de disposer des chiffres précis du phénomène, chiffres qui n’existent pas à l’heure actuelle. Cette étape de dénombrement est indispensable afin de mieux cerner les problèmes et mettre en place les actions adéquates. Les résultats intermédiaires sont déjà effarants : 360 adultes et 137 enfants se trouvent en situation de sans-abrisme au sens large, dans un logement précaire. 497 citoyens et citoyennes de notre arrondissement n’ont pas accès à un logement digne (dont 64 vivent directement dans l’espace public) ! Sandrina a demandé les chiffres pour la commune de Huy mais le Bourgmestre ff. ne les lui a pas fournis ou a tenté de les minimiser. Mais selon nos sources, ils sont plus d’une centaine sur Huy. Ces chiffres le démontrent : l’urgence est absolue ! Et à force de revenir à la charge autour la table du conseil et d’avoir porté le dossier à la Conférence des élu.e.s, et malgré les réponses du Bourgmestre disant que ce n’était pas nécessaire et que des solutions étaient toujours trouvées, nous nous réjouissons de voir que les esprits évoluent et qu’un abri de nuit est désormais enfin sur la table.
Pont romain, vallée de la Solières : expertise du pont, AWAP et planning des travaux
Lors du précédent conseil communal, Frédéric Robinet s’était inquiété de l’état du Pont romain. Il lui avait été répondu que la charge de travail du département technique et la non-priorité déterminée par ce département pour le Pont romain, en raison des autres dossiers en cours, font que ce dossier serait examiné en temps utiles. Suite à cette réponse, le conseiller a insisté par mail pour que l’on reconsidère l’urgence d’agir pour préserver ce pont qui fait partie du patrimoine de la vallée de la Solières. Le Collège semble avoir maintenant la volonté d’agir suite au réexamen du dossier, mais dans quel délai, c’est une autre question…
Un concours d’artistes au lieu des 50.000 € pour le vélo géant du Mur initialement offert ?
En juillet dernier, on découvrait que le collège prévoyait un budget de 50.000 € pour acheter le vélo géant en acier corten situé au pied du Mur de Huy, et ce alors qu’il avait été initialement offert jusqu’au Tour de Wallonie. Outre la somme complètement déraisonnable prévue, c’est la procédure qui pose problème. En effet, même dans le cas d’une œuvre d’art, une mise en concurrence est obligatoire. Or ici, rien de tout cela ! La Ville se retrouve devant le fait accompli, avec un prix fixé après coup, en l’absence de tout critère et de toute concurrence. Le collège ayant précisé qu’il n’avait pas encore pris de décision définitive quant à l’achat, Rodrigue Demeuse a proposé qu’un concours d’artistes locaux soit organisé pour créer une œuvre sur le thème du vélo à cet endroit, avec un prix déterminé à l’avance et bien inférieur au montant annoncé. Les Hutois pourraient ensuite voter pour l’œuvre qu’ils souhaitent voir installée. Il s’agit d’une façon de s’en sortir par le haut, en respectant les règles, en protégeant le budget et en soutenant les artistes locaux.
Ancien couvent des frères mineurs : quel état d’avancement pour sa rénovation ?
En 2020, des mesures urgentes de rénovation des toitures de l’ancien couvent des frères mineurs semblaient primordiales, vu leur état sanitaire déplorable. Notre cheffe de groupe, Anabelle Rahhal, est donc revenue à la charge ce lundi pour demander l’état d’avancement de ces travaux et, plus globalement, du projet de réaffectation de ce bâtiment à d’autres usages et fonctions. Pour rappel, ce magnifique ensemble de bâtiments classés souffre de fissures, de la végétation qui pousse dans les murs, de toitures et des corniches en très mauvais état, ainsi que d’un manque de conformité aux normes actuelles. Le collège explique que les corniches du portail, de la ruelle des Frères mineurs et du cloître ont été refaites, ce qui constitue une première étape. La suite de ce dossier n’est toutefois manifestement pas une priorité à l’heure actuelle. Rien n’est budgété et Ecolo regrette ce manque de prise au sérieux par le collège, qui dure depuis une éternité. A quand la recherche de subsides ? A quand une budgétisation pour une restauration/rénovation de qualité de ces bâtiments ? Les autorités communales vont-elles attendre que ce bâtiment tombe complément en ruine pour réagir ?
Travaux Rue Bonne Espérance
Sandrina Gaillard a questionné l’échevin des travaux sur la situation des travaux rue Bonne Espérance, devant le château. Ceux-ci sont à l’arrêt et notre conseillère voulait en connaître la raison. La commune attend en réalité un accord entre la Province et l’AWAP. Sandrina va donc à présent questionner la Province pour faire progresser le dossier au plus vite et soulager les habitants.
VICIGAL, vallée de la Solières : état des travaux et retards
Ecolo, par la voix de son conseiller Frédéric Robinet, s’était réjoui du commencement des travaux du VICIGAL sur Huy bien avant les congés d’été. Cette liaison constitue en effet un magnifique projet devant relier Huy à Yvoir. Les travaux sur Huy devaient durer une vingtaine de jours. Ce délai est largement écoulé et seules quelques centaines de mètres sur le coteau du bois ont été améliorés. A l’entrée de l’Elysée Beaufort vers le parking, l’asphalte a été rabotée sans être remise, sans raison. Frédéric Robinet s’est donc inquiété de savoir quand nous pouvions espérer profiter et faire profiter les touristes à vélo de ce bel itinéraire qui relie le bord de Meuse à Solières via un espace ombragé et bucolique qui passe à proximité du très discuté Pont romain. Il n’a malheureusement pas obtenu de réponse précise.
Voitures partagées : quand la Ville se lancera-t-elle enfin dans ce projet ?
Dans la presse, le Bourgmestre ff évoquait récemment un sondage défavorable à l’installation des voitures partagées à Huy. Il faisait manifestement référence à un sondage datant de 2015, qui loin d’être défavorable, remplissait pourtant les conditions que s’était lui-même fixées le collège communal pour se lancer dans ce type de projet. Mais surtout, depuis lors, les mentalités ont encore largement évolué. Pour preuve, le nouveau sondage réalisé en 2020 par Ecolo dont les chiffres étaient plus qu’encourageants en termes de personnes intéressées par l’utilisation de ce système. Notre cheffe de groupe, Anabelle Rahhal, a pris l’exemple de la Ville de Waremme, où depuis 4 mois, les chiffres sont très encourageants. Le Bourgmestre ff. ne savait pas répondre quant au coût estimé de la mise en place de ce projet pour la Ville de Huy. C’est bien normal puisqu’il est généralement gratuit dans les autres communes… Malgré ces arguments, le Bourgmestre ff. ne semble malheureusement toujours pas convaincu par la nécessité d’un tel système et fait mine d’attendre qu’une société fasse une démarche proactive envers la Ville. Cela a pourtant déjà été fait par le passé, mais elles se sont chaque fois heurtées à un refus catégorique du collège. Il est réellement temps que la majorité hutoise rentre dans le 21è siècle et lance un appel pour accueillir un système de voitures partagées à Huy !
Développement touristique du Fort
Sandrina Gaillard a formulé une série de propositions en vue de renforcer le développement touristique du Fort du Huy, qui mériterait d’être mieux mis en valeur. Elle a ainsi suggéré de le désencombrer, de le nettoyer et, surtout, de le faire entrer dans le 21e siècle en entamant une réflexion pour proposer aux visiteuses et visiteurs un audio-guide ludique multi langues. L’échevine en charge du Fort lui a répondu qu’un budget de 70000€ avaient déjà été alloués à l’Escape Game situé au Fort, mais que des efforts supplémentaires devaient en effet être réalisés. Sandrina a proposé de mobiliser les nombreuses ressources disponibles sur la commune, comme par exemple le Centre Culturel qui va proposer un audio-guide pour la visite du lieu, afin de soutenir le service en charge de l’édifice. L’office du tourisme ou l’université de Liège pourraient également constituer des ressources intéressantes à mobiliser.