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Lors du dernier conseil communal, Ecolo et DéfiPourHuy ont dénoncé le budget de 50.000 € prévu pour l’achat du vélo géant en acier Corten installé au pied du Mur de Huy en avril dernier, alors qu’il avait pourtant été offert à la Ville. On apprend maintenant qu’aucune décision n’a encore été formellement prise par le collège pour le versement de cette somme. Ecolo et DéfiPourHuy appellent dès lors la majorité à faire marche-arrière et à ne pas débourser un tel montant en dehors de toute procédure réglementaire !
Comme l’avait indiqué Anabelle Rahhal, cheffe de groupe Ecolo au conseil communal : « On ne critique pas la qualité artistique de l’œuvre, qui dépend des goûts de chacun, et nous sommes les premiers à défendre l’art en Ville. Mais c’est bien le procédé utilisé qui pose problème : la Ville reçoit une œuvre en dehors de toute procédure de marchés publics, sans fixer de prix, et c’est une fois installée qu’on nous annonce qu’elle coûtera 50.000 €. Ca ne va absolument pas ! »
Aucune justification n’a ainsi pu être fournie lors du conseil communal de ce lundi concernant la fixation du prix.
« Et si l’artiste avait réclamé 500.000 €, le collège les aurait aussi payés ? », embraye Rodrigue Demeuse, conseiller communal Ecolo. « C’est malheureusement un nouvel exemple ahurissant de mauvaise gestion où on dépense sans compter pour ce qu’on veut bien, alors que les besoins des Hutois sont immenses ! Les gens demandent qu’on investisse correctement l’argent de leurs impôts pour améliorer l’état des routes et des trottoirs, pour mieux entretenir les parcs et les espaces verts, et pour donner plus de moyens au service Prévention, par exemple. Il y a des règles et on doit les respecter ».
Ainsi, même dans le cas d’un achat d’œuvre d’art, un marché public doit obligatoirement être organisé, avec une mise en concurrence entre différents artistes.
« Ce qui ne va pas, c’est que nous sommes mis devant le fait accompli ! », appuie Grégory Vidal, chef de groupe DéfiPourHuy. « Ce sont même les ouvriers communaux qui ont été recrutés pendant plusieurs jours pour réaliser le socle destiné à accueillir cette œuvre soi-disant offerte, alors qu’ils ont un tas d’autres urgences à gérer et que les travaux n’en finissent pas à Huy. On ne peut accepter aujourd’hui de payer un montant fixé a posteriori sans la moindre mise en concurrence ».
Les deux groupes ne peuvent cautionner une telle dépense et un tel fonctionnement. Puisque l’achat n’est pas encore formellement intervenu, ils exigent dès lors que le Collège revienne sur son intention et ne dépense pas les 50.000 € prévus pour cette œuvre en dehors de toute procédure.